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L’intérim, outil de sortie de crise

Issu d’une relation tripartite entre une agence de travail temporaire, une entreprise identifiant un besoin et un talent, l’intérim présente de nombreux avantages pour les salariés comme les organisations. Il est aussi un excellent indicateur de l’évolution de l’activité économique sur un territoire donné. En quoi est-il un outil de sortie de crise ? Avenir Actifs (anciennement Groupement Evolution) a organisé un webinaire sur ce thème en donnant la parole à Elisabeth Pryen, chargée de mission de sécurisation des parcours de l’opérateur de compétences AKTO. Retour sur ce temps fort.

L’intérim à la loupe

Remplacement temporaire d’un salarié, travaux saisonniers ou surplus temporaire d’activité : pour une entreprise, les raisons de recourir à l’intérim sont multiples. « En général, une mission intérimaire est à durée déterminée, c’est alors un contrat de travail temporaire (CTT) d’une durée d’un jour à 18 mois. », explique Elisabeth Pryen.
Mais le saviez-vous ? Il existe, depuis 2015, une forme de CTT undefined donnant les mêmes avantages qu’un CDI : le CDII undefined (Contrat à durée indéterminée intérimaire). Ce contrat est signé entre l’intérimaire et l’agence de travail temporaire pour plusieurs entreprises et missions. Une rémunération mensuelle est alors versée pour couvrir les périodes de missions et d’intermissions. Lors de ces dernières, des formations sont proposées et les congés rémunérés. Quel que soit le contrat, les intérimaires bénéficient d’avantages, avec des indemnités de fin de contrat, de congés payés, mais aussi avec le FASTT (Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire) qui leur propose des services et des prestations pour favoriser l’accès au logement et au crédit, mais aussi pour simplifier leur vie quotidienne à travers des conseils.  Pour la majorité des intérimaires, ce statut est un choix. « Le travail en intérim peut offrir une plus grande flexibilité par rapport au CDD de longue durée ou au CDI, et permet notamment de concilier plus facilement vie personnelle et professionnelle grâce à des missions aux durées variées », souligne Elisabeth Pryen.

Stop aux idées reçues

L’intérim ne concerne que des emplois non qualifiés

FAUX

Les jeunes diplômés ou sans formation peuvent utiliser l’intérim comme tremplin pour leurs premières expériences, mais l’intérim s’adresse à tous les profils et notamment plus expérimentés. « S’il concerne majoritairement des ouvriers qualifiés et non qualifiés, des employés, cadres et professions intermédiaires entrent aussi dans le champ de l’intérim », ajoute Elisabeth Pryen. Ainsi, en janvier 2021, les cadres et professions intermédiaires représentaient 11,7 % des effectifs intérimaires, selon Prism’emploi.

L’intérim concerne de nombreux secteurs d’activité

VRAI

Les 3 secteurs ayant le plus recours à l’intérim sont l’industrie (35,7 % des effectifs en janvier 2021), les services (22,2 %) et le BTP (18,3 %). Mais ils ne sont pas les seuls : le transport et la logistique, le tertiaire, le secteur médical sont aussi concernés. « L’intérim couvre ainsi de nombreux secteurs et des métiers très différents : infirmière, préparateur de commandes, conducteur routier, technicien de maintenance, secrétaire… », complète Elisabeth Pryen.

Fortement impacté par la Covid-19, l’intérim repart à la hausse

VRAI

« L’intérim est étroitement lié à l’activité économique : avec la Covid-19, il a chuté et reprend désormais ». Il varie, en effet, rapidement à la hausse ou à la baisse en fonction du climat économique. Si fin avril 2021 le nombre d’intérimaires restait inférieur de 5,5 % à celui de février 2020, juste avant la crise sanitaire, la DARES souligne qu’il est en croissance. Dans un contexte de redémarrage économique, l’intérim s’impose ainsi comme une solution de reprise de l’activité comme de retour à l’emploi.

Un levier pour rebondir dans la sortie de crise

Pour les entreprises, l’intérim a de nombreux atouts, notamment celui de simplifier le recrutement tout en réduisant les formalités administratives. Dans ce contexte économique mouvant, il constitue un moyen d’obtenir du renfort pour répondre à une demande ponctuelle, ou de tester des profils différents tout en restant flexible. Face à la pandémie et au manque de visibilité sur la reprise d’activité, l’intérim représente une alternative au CDI. Qu’en est-il du côté des intérimaires ? « L’intérim est pour eux un bon moyen de sortir du chômage grâce à la diversité des types de contrats et des profils recherchés ». Véritable tremplin d’accès à l’emploi, il permet, selon elle, de développer à la fois son expérience professionnelle, ses compétences métiers et comportementales (soft skills) mais aussi son employabilité. À noter, les intérimaires peuvent être accompagnés par des conseillers Mon CEP undefined  sur leurs interrogations, perspectives d’évolution, etc. Ces derniers peuvent, par ailleurs, être amenés à recommander à un bénéficiaire d’opter pour l’intérim dans le cadre de la découverte d’un métier qui s’inscrit dans un projet de reconversion. En conciliant souplesse et agilité, l’interim permet aux entreprises et aux salariés de rebondir dans une économie chamboulée par la crise de la Covid-19.

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